Hier soir, le indice de volatilité du S&P 500 est tombé à 13,4, son niveau le plus bas depuis fin novembre 24. Que signifie réellement ce signal, cela mérite une analyse approfondie.

Tout d'abord, il faut comprendre ce qu'est le VIX. Il est calculé à partir des prix des options sur le S&P 500, reflétant essentiellement les attentes du marché concernant l'amplitude de la volatilité boursière sur les 30 prochains jours, c'est-à-dire la volatilité implicite. Plus la valeur est élevée, plus le marché anticipe une volatilité forte et une panique accrue chez les investisseurs ; inversement, un VIX plus bas indique que le marché considère que tout est calme, que la confiance des investisseurs est forte et que la perception du risque est faible. Sous cet angle, un VIX en baisse est généralement associé à une hausse ou à une consolidation du marché boursier.

En profondeur, la baisse du VIX reflète une forte diminution de la demande de protection contre le risque. La demande de couverture (par exemple, l'achat d'options de vente) s'affaiblit nettement, ce que cela indique-t-il ? Les données du PIB du troisième trimestre publiées il y a deux jours ont fortement renforcé les attentes d’un "atterrissage en douceur" macroéconomique, et il n’y a pas de facteurs de stimulation négative particulièrement évidents à court terme.

Il y a ici une logique de trading à considérer. Lorsque la volatilité implicite est basse, la prime des options est comprimée, ce qui signifie que le prix global des options est relativement bon marché. De nombreux traders d’options profitent justement de cette opportunité pour commencer à acheter des positions d’achat — le coût étant faible, si la volatilité rebondit ou si le marché accélère à la hausse, le potentiel de gain peut être considérable. De même, la volatilité implicite des options des grandes entreprises technologiques a déjà chuté au niveau le plus bas de l’année dernière.

Actuellement, le marché se trouve dans un état rare de "super détente sans couverture". Combien de temps ce scénario peut-il durer ? Selon les données historiques, la dernière fois que le VIX est resté à ce niveau, cela a duré environ trois à quatre semaines. Par conséquent, cet environnement de faible volatilité pourrait encore perdurer plusieurs semaines, voire plus longtemps.

Mais il faut aussi rester vigilant. Le VIX possède une caractéristique notable appelée la régression vers la moyenne — lorsqu’il est maintenu en dessous de 14 sur le long terme, la capacité du marché à se défendre contre des mauvaises nouvelles inattendues devient extrêmement fragile. En cas d’événement négatif imprévu, la demande de couverture pourrait rebondir de façon explosive, entraînant une vente massive et une panique. À ce moment-là, le VIX pourrait s’envoler rapidement, et l’émotion du marché pourrait inverser instantanément. Ainsi, cet état de faible volatilité est à la fois une opportunité et un risque latent, nécessitant une vigilance constante.