Baisse des taux de 25 points de base presque certaine, des divergences internes persistent
Jeudi, la Banque d’Angleterre annoncera sa décision de taux pour décembre, le marché étant déjà très confiant quant à une baisse — la probabilité de baisse dépasse 90 %. La majorité s’attend à ce que la BoE réduise le taux de référence de 25 points de base à 3,75 %, ce qui constituerait la quatrième baisse cette année et atteindrait son niveau le plus bas depuis trois ans.
Il est important de noter que la position des décideurs de la banque centrale n’est pas unanime. Les économistes prévoient que cette réunion pourrait à nouveau se terminer par un vote divisé 5 contre 4, et certains membres hawkish parmi les quatre membres favorables à la hausse pourraient changer d’avis en faveur d’une baisse. Cette divergence interne reflète une évolution subtile de la politique monétaire.
Les fondamentaux économiques s’affaiblissent, soutenant un ajustement de la politique
Les données récentes du Royaume-Uni donnent à la banque centrale une raison de réduire ses taux. Le 12 décembre, les chiffres montrent que le PIB de octobre a reculé de 0,1 % en glissement mensuel, manquant de réaliser la croissance attendue par le marché, ce qui constitue un signal de contraction pour le deuxième mois consécutif. Par ailleurs, le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis début 2021, indiquant un affaiblissement évident du marché du travail.
L’amélioration de l’inflation est plus marquée. L’indice des prix à la consommation (IPC) de novembre, publié mercredi, affiche une croissance annuelle de 3,2 %, la plus faible en huit mois, en dessous des 3,5 % attendus par le marché. L’IPC de base, excluant alimentation et énergie, affiche également une hausse de 3,2 %, inférieure aux 3,4 % anticipés. La réaction du marché à une éventuelle baisse des taux par la BoE est très sensible — la livre sterling/dollar a chuté de plus de 0,8 % en cours de séance, touchant brièvement un point bas hebdomadaire à 1,3311 ; le rendement des obligations d’État à 10 ans du Royaume-Uni a également reculé de plus de 7 points de base, à 4,44 %.
Le projet de budget de fin novembre a également dégagé un espace pour la politique de la banque centrale. Les mesures annoncées par le ministre des Finances — notamment le gel des prix des trains, la prolongation des avantages fiscaux sur le carburant, la réduction des dépenses énergétiques des ménages — devraient permettre de réduire davantage l’inflation d’au moins 0,5 point de pourcentage au deuxième trimestre de l’année prochaine.
Données d’emploi faibles aux États-Unis, la Fed montre des signes d’assouplissement
Tout en surveillant la BoE, le marché ne doit pas négliger la dynamique de la Fed. Les données de l’emploi non agricole de novembre aux États-Unis ont été décevantes : 640 000 nouveaux emplois, supérieur aux 450 000 attendus, mais après correction, le chiffre a chuté à -105 000, bien en dessous de la baisse anticipée de 25 000. Cette volatilité indique que le marché du travail américain subit une pression.
Le taux de chômage de novembre a augmenté à 4,6 %, atteignant un sommet de quatre ans, et dépassant également les 4,4 % anticipés par le marché. La résilience du marché du travail s’affaiblit, ce qui a attiré l’attention de la Fed.
Les signaux envoyés par les responsables de la Fed tendent également vers un ton dovish. Williams, considéré comme le “troisième homme” de la Fed, a récemment déclaré que l’impact des droits de douane sur l’inflation était de nature ponctuelle, mais que le risque de baisse de l’emploi s’était accru ces derniers mois. La Fed a arrêté la réduction de son bilan et lancé le programme de gestion des réserves (RMP), ce qui indique une orientation globalement accommodante. Étant donné que le mandat de Powell se termine l’année prochaine, le marché parie généralement sur deux nouvelles baisses de taux par la Fed en 2024.
Risques de “short squeeze” sur le dollar/pound et perspectives techniques
Les positions short sur la livre sterling sont à leur niveau le plus élevé depuis plus de dix ans, reflétant une anticipation déjà intégrée par les investisseurs quant à une baisse des taux par la BoE. Si la banque centrale donne un signal indiquant la fin du cycle de baisse, le marché pourrait connaître un “rebond très fort” des positions short, ce qui pourrait donner un élan haussier puissant à la paire GBP/USD.
Sur le plan technique, la dynamique entre acheteurs et vendeurs sur GBP/USD reste équilibrée. Le graphique journalier met en évidence deux niveaux clés à surveiller : 1.3455 comme point de rupture à la hausse, une fois franchi, le potentiel de hausse s’ouvre ; 1.3355 comme ligne de garde à la baisse, une cassure en dessous de ce niveau doit alerter sur une inversion de tendance.
Les marchés des devises mondiaux, sous l’effet des ajustements de politique monétaire, sont en train de se réajuster, tout comme la paire non dominante du yuan contre le renminbi, qui connaît également des fluctuations anticipées dans ce cycle de changement de politique. La tendance de GBP/USD se trouve également à la croisée des chemins en ce qui concerne la politique monétaire.
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Le changement de politique de la Banque d'Angleterre approche, le GBP/USD peut-il se démarquer ?
Baisse des taux de 25 points de base presque certaine, des divergences internes persistent
Jeudi, la Banque d’Angleterre annoncera sa décision de taux pour décembre, le marché étant déjà très confiant quant à une baisse — la probabilité de baisse dépasse 90 %. La majorité s’attend à ce que la BoE réduise le taux de référence de 25 points de base à 3,75 %, ce qui constituerait la quatrième baisse cette année et atteindrait son niveau le plus bas depuis trois ans.
Il est important de noter que la position des décideurs de la banque centrale n’est pas unanime. Les économistes prévoient que cette réunion pourrait à nouveau se terminer par un vote divisé 5 contre 4, et certains membres hawkish parmi les quatre membres favorables à la hausse pourraient changer d’avis en faveur d’une baisse. Cette divergence interne reflète une évolution subtile de la politique monétaire.
Les fondamentaux économiques s’affaiblissent, soutenant un ajustement de la politique
Les données récentes du Royaume-Uni donnent à la banque centrale une raison de réduire ses taux. Le 12 décembre, les chiffres montrent que le PIB de octobre a reculé de 0,1 % en glissement mensuel, manquant de réaliser la croissance attendue par le marché, ce qui constitue un signal de contraction pour le deuxième mois consécutif. Par ailleurs, le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis début 2021, indiquant un affaiblissement évident du marché du travail.
L’amélioration de l’inflation est plus marquée. L’indice des prix à la consommation (IPC) de novembre, publié mercredi, affiche une croissance annuelle de 3,2 %, la plus faible en huit mois, en dessous des 3,5 % attendus par le marché. L’IPC de base, excluant alimentation et énergie, affiche également une hausse de 3,2 %, inférieure aux 3,4 % anticipés. La réaction du marché à une éventuelle baisse des taux par la BoE est très sensible — la livre sterling/dollar a chuté de plus de 0,8 % en cours de séance, touchant brièvement un point bas hebdomadaire à 1,3311 ; le rendement des obligations d’État à 10 ans du Royaume-Uni a également reculé de plus de 7 points de base, à 4,44 %.
Le projet de budget de fin novembre a également dégagé un espace pour la politique de la banque centrale. Les mesures annoncées par le ministre des Finances — notamment le gel des prix des trains, la prolongation des avantages fiscaux sur le carburant, la réduction des dépenses énergétiques des ménages — devraient permettre de réduire davantage l’inflation d’au moins 0,5 point de pourcentage au deuxième trimestre de l’année prochaine.
Données d’emploi faibles aux États-Unis, la Fed montre des signes d’assouplissement
Tout en surveillant la BoE, le marché ne doit pas négliger la dynamique de la Fed. Les données de l’emploi non agricole de novembre aux États-Unis ont été décevantes : 640 000 nouveaux emplois, supérieur aux 450 000 attendus, mais après correction, le chiffre a chuté à -105 000, bien en dessous de la baisse anticipée de 25 000. Cette volatilité indique que le marché du travail américain subit une pression.
Le taux de chômage de novembre a augmenté à 4,6 %, atteignant un sommet de quatre ans, et dépassant également les 4,4 % anticipés par le marché. La résilience du marché du travail s’affaiblit, ce qui a attiré l’attention de la Fed.
Les signaux envoyés par les responsables de la Fed tendent également vers un ton dovish. Williams, considéré comme le “troisième homme” de la Fed, a récemment déclaré que l’impact des droits de douane sur l’inflation était de nature ponctuelle, mais que le risque de baisse de l’emploi s’était accru ces derniers mois. La Fed a arrêté la réduction de son bilan et lancé le programme de gestion des réserves (RMP), ce qui indique une orientation globalement accommodante. Étant donné que le mandat de Powell se termine l’année prochaine, le marché parie généralement sur deux nouvelles baisses de taux par la Fed en 2024.
Risques de “short squeeze” sur le dollar/pound et perspectives techniques
Les positions short sur la livre sterling sont à leur niveau le plus élevé depuis plus de dix ans, reflétant une anticipation déjà intégrée par les investisseurs quant à une baisse des taux par la BoE. Si la banque centrale donne un signal indiquant la fin du cycle de baisse, le marché pourrait connaître un “rebond très fort” des positions short, ce qui pourrait donner un élan haussier puissant à la paire GBP/USD.
Sur le plan technique, la dynamique entre acheteurs et vendeurs sur GBP/USD reste équilibrée. Le graphique journalier met en évidence deux niveaux clés à surveiller : 1.3455 comme point de rupture à la hausse, une fois franchi, le potentiel de hausse s’ouvre ; 1.3355 comme ligne de garde à la baisse, une cassure en dessous de ce niveau doit alerter sur une inversion de tendance.
Les marchés des devises mondiaux, sous l’effet des ajustements de politique monétaire, sont en train de se réajuster, tout comme la paire non dominante du yuan contre le renminbi, qui connaît également des fluctuations anticipées dans ce cycle de changement de politique. La tendance de GBP/USD se trouve également à la croisée des chemins en ce qui concerne la politique monétaire.