Dans une époque où l’économie mondiale est volatile, où les marchés boursiers changent et où les risques financiers augmentent chaque jour, beaucoup cherchent un cadre de pensée qui peut les aider à survivre, pas seulement à prospérer. En Thaïlande, nous avons une philosophie de vie appelée เศรษฐกิจพอเพียง (Économie de suffisance), transmise par le roi Rama IX il y a plus de 50 ans. Mais aujourd’hui, elle est devenue une idée très liée à la durabilité de l’économie moderne.
Qu’est-ce que réellement la philosophie de เศรษฐกิจพอเพียง (Économie de suffisance) ?
เศรษฐกิจพอเพียง (Sufficiency Economy) ne signifie pas simplement avoir “assez”. Il ne s’agit pas de vouloir plus, mais d’aller plus en profondeur. C’est un cadre de vie qui crée un équilibre entre la génération de revenus, la dépense et la gestion des risques.
Selon une définition simple, l’économie de suffisance signifie que l’individu peut compter sur lui-même avec modération, raison et sans causer de préjudice aux autres. Et surtout, il doit avoir un système de protection pour faire face aux changements du marché économique.
Les produits dans la salle de repos, les petits villageois ou même les investisseurs, si on comprend vraiment, l’économie de suffisance concerne la prudence, la planification et la conscience dans la prise de décision financière.
Tout cela dit,
Pourquoi cette déclaration royale est-elle si importante ?
En 1974, le roi Rama IX a donné des conseils aux étudiants de l’Université de Kasetsart, en insistant sur le principe de développement du pays basé sur “la suffisance, la consommation modérée et l’autosuffisance”.
Il a vu cela parce qu’à cette époque, la Thaïlande était en train de stimuler son économie par des emprunts massifs à l’étranger pour investir dans les infrastructures et le développement industriel. Les profits étaient réels, mais la dette aussi.
Environ un an avant la crise financière asiatique de 1997, il a averti que l’important, c’était d’avoir une “économie de suffisance” qui permettrait à chacun de se soutenir lui-même, sans obliger chaque ménage à produire tout lui-même. Il suffisait d’avoir une suffisance au niveau du village ou de la district, vendre les excédents à un prix équitable, sans avoir à transporter loin.
3 préoccupations, 2 conditions : la formule pour gérer sa vie
Pour appliquer la philosophie de suffisance dans la vie réelle, il faut respecter 3 préoccupations :
1. La modération — ne pas être trop avide, avoir des revenus honnêtes, dépenser de manière appropriée à ses moyens, ne pas emprunter au-delà de ses capacités, éviter les dettes à intérêts élevés.
2. La raison — chaque décision doit être planifiée et analysée à l’avance, ne pas agir sous l’impulsion, connaître ses capacités, ses forces et ses faiblesses.
3. Le système de protection — avoir une réserve d’argent pour les urgences, comprendre les risques, être prêt à faire face aux changements, qu’ils soient prévisibles ou imprévisibles.
Mais cela ne suffit pas, il faut aussi ajouter 2 autres conditions :
La connaissance — par l’étude, l’expérience et l’apprentissage auprès des experts. La connaissance nous aide à résoudre les problèmes et à mieux nous adapter.
La vertu — agir avec honnêteté, justice, diligence, sans frauder ni nuire aux autres.
L’économie de suffisance et la Thaïlande : de la crise à la durabilité
Après la crise économique de 1997, les Thaïlandais ont commencé à comprendre vraiment cette idée. L’économie de suffisance n’est pas une “économie pauvre”, mais une économie intelligente avec une gestion efficace.
L’Organisation des Nations Unies voit une cohérence entre l’économie de suffisance et les Objectifs de développement durable (Sustainable Development Goals). En 2006, l’ONU a salué le roi Rama IX comme “King du développement” et lui a décerné la plus haute distinction pour le développement humain.
De la théorie à la pratique : qui peut le faire ?
Pour les agriculteurs — la pratique de la riziculture intégrée et la nouvelle théorie agricole sont des exemples parfaits. Au lieu de cultiver uniquement du riz, ils combinent l’élevage, la construction d’étangs pour la pisciculture, la culture de légumes de jardin. Si une chose échoue, d’autres peuvent aider.
Pour les entrepreneurs — choisir une taille d’entreprise facile à gérer, utiliser les ressources locales, vendre sur le marché local ou régional. La diversification des risques, la recherche de profits durables, pas à court terme.
Pour le citoyen lambda — continuer à apprendre, économiser, planifier ses finances pour le présent et l’avenir, faire preuve de raison dans ses achats, éviter de tomber dans l’endettement par carte de crédit.
L’économie de suffisance n’est pas “mourir une fois”
Une grande erreur de beaucoup est de penser que l’économie de suffisance = pas de rêve, pas de croissance. Parce que c’est faux.
Ce n’est pas ça. L’économie de suffisance, c’est une croissance consciente, avec un revenu plus élevé, mais en utilisant cette philosophie.
Chaque secteur économique peut l’appliquer — finance, industrie, immobilier, même l’investissement international. L’essentiel est de suivre une voie médiane : ni trop, ni trop peu.
Aujourd’hui, est-ce important ?
Absolument. Quand la Fed augmente ses taux d’intérêt, que le Bitcoin et les cryptomonnaies sont incertains, que le coût de la vie augmente, la philosophie de suffisance devient un allié pour survivre et prospérer. Ce n’est pas seulement fuir la maison ou la forêt, mais s’adapter intelligemment à la vie et à la gestion financière.
เศรษฐกิจพอเพียง est l’art de la conscience, de vivre avec modération, et de comprendre que l’argent le plus important n’est pas la cible, mais la stabilité et le développement durable qui ont une vraie valeur.
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Économie de suffisance : la notion de survie vs prospérité dans l'économie mondiale
Dans une époque où l’économie mondiale est volatile, où les marchés boursiers changent et où les risques financiers augmentent chaque jour, beaucoup cherchent un cadre de pensée qui peut les aider à survivre, pas seulement à prospérer. En Thaïlande, nous avons une philosophie de vie appelée เศรษฐกิจพอเพียง (Économie de suffisance), transmise par le roi Rama IX il y a plus de 50 ans. Mais aujourd’hui, elle est devenue une idée très liée à la durabilité de l’économie moderne.
Qu’est-ce que réellement la philosophie de เศรษฐกิจพอเพียง (Économie de suffisance) ?
เศรษฐกิจพอเพียง (Sufficiency Economy) ne signifie pas simplement avoir “assez”. Il ne s’agit pas de vouloir plus, mais d’aller plus en profondeur. C’est un cadre de vie qui crée un équilibre entre la génération de revenus, la dépense et la gestion des risques.
Selon une définition simple, l’économie de suffisance signifie que l’individu peut compter sur lui-même avec modération, raison et sans causer de préjudice aux autres. Et surtout, il doit avoir un système de protection pour faire face aux changements du marché économique.
Les produits dans la salle de repos, les petits villageois ou même les investisseurs, si on comprend vraiment, l’économie de suffisance concerne la prudence, la planification et la conscience dans la prise de décision financière.
Tout cela dit,
Pourquoi cette déclaration royale est-elle si importante ?
En 1974, le roi Rama IX a donné des conseils aux étudiants de l’Université de Kasetsart, en insistant sur le principe de développement du pays basé sur “la suffisance, la consommation modérée et l’autosuffisance”.
Il a vu cela parce qu’à cette époque, la Thaïlande était en train de stimuler son économie par des emprunts massifs à l’étranger pour investir dans les infrastructures et le développement industriel. Les profits étaient réels, mais la dette aussi.
Environ un an avant la crise financière asiatique de 1997, il a averti que l’important, c’était d’avoir une “économie de suffisance” qui permettrait à chacun de se soutenir lui-même, sans obliger chaque ménage à produire tout lui-même. Il suffisait d’avoir une suffisance au niveau du village ou de la district, vendre les excédents à un prix équitable, sans avoir à transporter loin.
3 préoccupations, 2 conditions : la formule pour gérer sa vie
Pour appliquer la philosophie de suffisance dans la vie réelle, il faut respecter 3 préoccupations :
1. La modération — ne pas être trop avide, avoir des revenus honnêtes, dépenser de manière appropriée à ses moyens, ne pas emprunter au-delà de ses capacités, éviter les dettes à intérêts élevés.
2. La raison — chaque décision doit être planifiée et analysée à l’avance, ne pas agir sous l’impulsion, connaître ses capacités, ses forces et ses faiblesses.
3. Le système de protection — avoir une réserve d’argent pour les urgences, comprendre les risques, être prêt à faire face aux changements, qu’ils soient prévisibles ou imprévisibles.
Mais cela ne suffit pas, il faut aussi ajouter 2 autres conditions :
La connaissance — par l’étude, l’expérience et l’apprentissage auprès des experts. La connaissance nous aide à résoudre les problèmes et à mieux nous adapter.
La vertu — agir avec honnêteté, justice, diligence, sans frauder ni nuire aux autres.
L’économie de suffisance et la Thaïlande : de la crise à la durabilité
Après la crise économique de 1997, les Thaïlandais ont commencé à comprendre vraiment cette idée. L’économie de suffisance n’est pas une “économie pauvre”, mais une économie intelligente avec une gestion efficace.
L’Organisation des Nations Unies voit une cohérence entre l’économie de suffisance et les Objectifs de développement durable (Sustainable Development Goals). En 2006, l’ONU a salué le roi Rama IX comme “King du développement” et lui a décerné la plus haute distinction pour le développement humain.
De la théorie à la pratique : qui peut le faire ?
Pour les agriculteurs — la pratique de la riziculture intégrée et la nouvelle théorie agricole sont des exemples parfaits. Au lieu de cultiver uniquement du riz, ils combinent l’élevage, la construction d’étangs pour la pisciculture, la culture de légumes de jardin. Si une chose échoue, d’autres peuvent aider.
Pour les entrepreneurs — choisir une taille d’entreprise facile à gérer, utiliser les ressources locales, vendre sur le marché local ou régional. La diversification des risques, la recherche de profits durables, pas à court terme.
Pour le citoyen lambda — continuer à apprendre, économiser, planifier ses finances pour le présent et l’avenir, faire preuve de raison dans ses achats, éviter de tomber dans l’endettement par carte de crédit.
L’économie de suffisance n’est pas “mourir une fois”
Une grande erreur de beaucoup est de penser que l’économie de suffisance = pas de rêve, pas de croissance. Parce que c’est faux.
Ce n’est pas ça. L’économie de suffisance, c’est une croissance consciente, avec un revenu plus élevé, mais en utilisant cette philosophie.
Chaque secteur économique peut l’appliquer — finance, industrie, immobilier, même l’investissement international. L’essentiel est de suivre une voie médiane : ni trop, ni trop peu.
Aujourd’hui, est-ce important ?
Absolument. Quand la Fed augmente ses taux d’intérêt, que le Bitcoin et les cryptomonnaies sont incertains, que le coût de la vie augmente, la philosophie de suffisance devient un allié pour survivre et prospérer. Ce n’est pas seulement fuir la maison ou la forêt, mais s’adapter intelligemment à la vie et à la gestion financière.
เศรษฐกิจพอเพียง est l’art de la conscience, de vivre avec modération, et de comprendre que l’argent le plus important n’est pas la cible, mais la stabilité et le développement durable qui ont une vraie valeur.