Récemment, la volatilité du marché des changes s’est intensifiée, le dollar/yen ayant brièvement atteint 157,78, à seulement un pas du seuil de 158,0. Qu’est-ce qui motive cette hausse ? En résumé, la contradiction croissante entre la politique de la Banque du Japon et celle du gouvernement alimente l’émotion du marché.
Données économiques faibles, appel à des mesures de relance en hausse
Le PIB du troisième trimestre au Japon a enregistré une baisse de 1,8 % en rythme trimestriel, la première contraction en six trimestres. Face à la difficulté économique, le gouvernement de Takashi Takai prévoit d’ajouter environ 14 000 milliards de yens au budget de cette année fiscale, ce qui dépasse encore le montant de 13,9 000 milliards de l’année dernière. Ce plan de relance massif sera annoncé vendredi, et le marché craint que l’ampleur inattendue de la politique n’aggrave la charge fiscale du Japon.
Collision entre la anticipation d’une hausse des taux par la banque centrale et les paris du marché
Ce qui est paradoxal, c’est que la Banque du Japon envisage une hausse des taux. La membre du comité de politique monétaire, Junko Koeda, a récemment laissé entendre qu’une hausse pourrait intervenir dès décembre (la décision sera annoncée le 19 décembre), ce qui signifie que la « normalisation de la politique monétaire » est désormais inévitable. Cela crée un conflit structurel avec le plan de relance massif du gouvernement.
Les investisseurs sont préoccupés — si la banque centrale augmente ses taux alors que le gouvernement injecte massivement des liquidités, le marché pourrait entrer dans une situation de chaos politique. Par conséquent, les capitaux se détournent des obligations japonaises et du yen, poussant le dollar/yen à de nouveaux sommets, avec un rendement des obligations à 10 ans qui s’élève à 1,842 %.
Pression inflationniste continue, cycle vicieux de la dépréciation du yen
Les statistiques montrent que l’indicateur clé de l’inflation au Japon est maintenu au niveau ou au-dessus de l’objectif de la banque centrale depuis plus de trois ans et demi, tandis que les salaires réels en septembre ont chuté pour le neuvième mois consécutif, ce qui met la pression sur le pouvoir d’achat des ménages. Pire encore, la faiblesse continue du yen pourrait à son tour faire augmenter encore les prix domestiques.
Qu’en pensent les institutions du marché ?
Mark Dowding, directeur des investissements chez RBC BlueBay Asset Management, indique que si la crédibilité de la politique du gouvernement Takai est compromise, les investisseurs pourraient commencer à vendre divers actifs. La société se prépare à faire face à la volatilité du marché en prenant des mesures telles que la vente à découvert de obligations à court terme.
Le stratège en chef de T&D Asset Management, Hiroshi Migaoka, exprime ses inquiétudes : le plan de relance de 25 000 milliards de yens est vraiment impressionnant, mais le marché remet en question sa nécessité. Il craint une situation de « triple krach » boursier, obligataire et de change, similaire à la forte correction du marché lors de l’arrivée au pouvoir de Liz Truss au Royaume-Uni en 2022. Le stratège singapourien Alex Loo pense également que si le gouvernement annonce un « budget massif », les rendements à long terme des obligations japonaises vont forcément augmenter, et la pression de dépréciation du dollar/yen pourrait s’étendre jusqu’à 160.
Analyse technique : 160,0 devient la prochaine zone clé de résistance et de support
Sur le graphique journalier, l’indicateur RSI est déjà en zone de surachat, ce qui reflète une accélération de la hausse du taux de change, indiquant une tendance haussière à court terme. Si le dollar/yen se stabilise autour de 157,0, il pourrait continuer à progresser vers le seuil de 160,0. Les traders doivent surveiller attentivement la fenêtre temporelle autour du 27 novembre, en restant vigilants face aux risques de retournement.
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Le dollar américain/yen japonais franchira bientôt la barre des 158, une situation de dilemme pour la politique japonaise apparaît
Récemment, la volatilité du marché des changes s’est intensifiée, le dollar/yen ayant brièvement atteint 157,78, à seulement un pas du seuil de 158,0. Qu’est-ce qui motive cette hausse ? En résumé, la contradiction croissante entre la politique de la Banque du Japon et celle du gouvernement alimente l’émotion du marché.
Données économiques faibles, appel à des mesures de relance en hausse
Le PIB du troisième trimestre au Japon a enregistré une baisse de 1,8 % en rythme trimestriel, la première contraction en six trimestres. Face à la difficulté économique, le gouvernement de Takashi Takai prévoit d’ajouter environ 14 000 milliards de yens au budget de cette année fiscale, ce qui dépasse encore le montant de 13,9 000 milliards de l’année dernière. Ce plan de relance massif sera annoncé vendredi, et le marché craint que l’ampleur inattendue de la politique n’aggrave la charge fiscale du Japon.
Collision entre la anticipation d’une hausse des taux par la banque centrale et les paris du marché
Ce qui est paradoxal, c’est que la Banque du Japon envisage une hausse des taux. La membre du comité de politique monétaire, Junko Koeda, a récemment laissé entendre qu’une hausse pourrait intervenir dès décembre (la décision sera annoncée le 19 décembre), ce qui signifie que la « normalisation de la politique monétaire » est désormais inévitable. Cela crée un conflit structurel avec le plan de relance massif du gouvernement.
Les investisseurs sont préoccupés — si la banque centrale augmente ses taux alors que le gouvernement injecte massivement des liquidités, le marché pourrait entrer dans une situation de chaos politique. Par conséquent, les capitaux se détournent des obligations japonaises et du yen, poussant le dollar/yen à de nouveaux sommets, avec un rendement des obligations à 10 ans qui s’élève à 1,842 %.
Pression inflationniste continue, cycle vicieux de la dépréciation du yen
Les statistiques montrent que l’indicateur clé de l’inflation au Japon est maintenu au niveau ou au-dessus de l’objectif de la banque centrale depuis plus de trois ans et demi, tandis que les salaires réels en septembre ont chuté pour le neuvième mois consécutif, ce qui met la pression sur le pouvoir d’achat des ménages. Pire encore, la faiblesse continue du yen pourrait à son tour faire augmenter encore les prix domestiques.
Qu’en pensent les institutions du marché ?
Mark Dowding, directeur des investissements chez RBC BlueBay Asset Management, indique que si la crédibilité de la politique du gouvernement Takai est compromise, les investisseurs pourraient commencer à vendre divers actifs. La société se prépare à faire face à la volatilité du marché en prenant des mesures telles que la vente à découvert de obligations à court terme.
Le stratège en chef de T&D Asset Management, Hiroshi Migaoka, exprime ses inquiétudes : le plan de relance de 25 000 milliards de yens est vraiment impressionnant, mais le marché remet en question sa nécessité. Il craint une situation de « triple krach » boursier, obligataire et de change, similaire à la forte correction du marché lors de l’arrivée au pouvoir de Liz Truss au Royaume-Uni en 2022. Le stratège singapourien Alex Loo pense également que si le gouvernement annonce un « budget massif », les rendements à long terme des obligations japonaises vont forcément augmenter, et la pression de dépréciation du dollar/yen pourrait s’étendre jusqu’à 160.
Analyse technique : 160,0 devient la prochaine zone clé de résistance et de support
Sur le graphique journalier, l’indicateur RSI est déjà en zone de surachat, ce qui reflète une accélération de la hausse du taux de change, indiquant une tendance haussière à court terme. Si le dollar/yen se stabilise autour de 157,0, il pourrait continuer à progresser vers le seuil de 160,0. Les traders doivent surveiller attentivement la fenêtre temporelle autour du 27 novembre, en restant vigilants face aux risques de retournement.