Double tempête réglementaire sur les cryptomonnaies : répression sur le continent et refonte à Hong Kong pour remodeler le paysage des stablecoins
L’ajustement de la régulation de l’USDT à Hong Kong et l’interdiction « tolérance zéro » des stablecoins en Chine continentale constituent la plus sévère double tempête réglementaire de l’histoire des cryptomonnaies. Cette combinaison différenciée de « surveillance stricte sur le continent + conformité offshore » recompose en profondeur l’écosystème des stablecoins en Chine et à l’international, tout en traçant plus clairement les lignes rouges de la régulation et les frontières de l’innovation dans la finance numérique chinoise. Les impacts profonds et la nouvelle logique de reconstruction du marché se manifestent désormais pleinement.
I. Continent : de la « restriction » à la « criminalisation », tolérance zéro renforcée
Le 28 novembre 2025, la Banque centrale, à la tête de 13 départements, a publié une directive conjointe qui, pour la première fois au niveau national, classe les stablecoins comme des monnaies virtuelles, intégrant pleinement ces activités dans le cadre de lutte contre la finance illégale, marquant ainsi le passage de la « restriction » à la « criminalisation » des stablecoins.
La régulation adopte une stratégie de « blocage sur toute la chaîne » : interdiction totale d’émission et de transaction de stablecoins sous toute forme sur le territoire, rupture forcée des canaux financiers entre banques, institutions de paiement et activités liées aux stablecoins, nettoyage complet des canaux d’acquisition d’utilisateurs sur les plateformes étrangères, et poursuite pénale directe des parties impliquées. De janvier à octobre 2025, 342 affaires criminelles liées aux stablecoins ont été élucidées, 12 000 transactions suspectes bloquées, pour un montant total de 4,6 milliards de yuans, fermant définitivement les canaux gris des stablecoins utilisés comme outils de blanchiment ou de transfert illégal de fonds transfrontaliers.
Ce renforcement réglementaire a également levé les obstacles à la promotion du yuan numérique. Fin 2025, les paiements transfrontaliers en yuan numérique ont dépassé 10 000 milliards de yuans, mettant en avant ses avantages de conformité en tant que monnaie numérique légale. La Russie, l’ASEAN et d’autres pays ont déjà intégré le système de paiement transfrontalier en yuan numérique, avec plus de 640 milliards de yuans de transactions annuelles, faisant du yuan numérique une alternative majeure au SWIFT pour les règlements transfrontaliers.
II. Hong Kong : « Remplacement » de l’USDT, reconstruction de l’écosystème sous un cadre de conformité
Avec l’entrée en vigueur de l’« Ordonnance sur les stablecoins » en août 2025, Hong Kong a lancé une opération de « remplacement » sur le marché des stablecoins : Tether, émetteur de l’USDT, n’ayant pas satisfait aux exigences de licence, toute transaction en USDT est restreinte pour les particuliers et n’est accessible qu’aux investisseurs professionnels.
L’Autorité monétaire de Hong Kong a instauré des critères d’entrée stricts pour sélectionner les institutions conformes : les entités non bancaires doivent disposer d’un capital versé de 25 millions HKD et garantir une réserve 100% en actifs hautement liquides (espèces, obligations d’État à court terme, etc.). Bien qu’aucune licence n’ait encore été officiellement accordée début décembre, le marché a connu des avancées majeures : la Chambre de commerce Giant, entreprise du continent, est devenue l’un des premiers opérateurs agréés, lançant le « Giant Coin » intégré à la plateforme HSL2.0 de la Hang Seng Bank, permettant des paiements transfrontaliers en temps réel entre Hong Kong, le continent et l’Asie du Sud-Est, avec des frais inférieurs de plus de 70% à ceux du système SWIFT ; Sequoia China, ZhongAn International et d’autres ont investi stratégiquement dans la société innovante Circle Tech, participante au « sandbox » des stablecoins à Hong Kong, l’aidant à mettre en place un mécanisme de réserve fiat 1:1 conforme et un cadre de lutte contre le blanchiment.
La régulation oriente clairement les stablecoins vers l’économie réelle : Caesar Travel a permis aux touristes étrangers de convertir en temps réel des stablecoins en RMB, augmentant l’efficacité des règlements de 90%. Dans la finance de la chaîne d’approvisionnement, la tokenisation des créances via les stablecoins a permis aux PME d’améliorer de 40% leur efficacité de financement et de réduire de 25% leur taux de défaut, créant un écosystème vertueux « licence conforme + application concrète ».
III. Paysage du marché : migration massive des capitaux sous la différenciation onshore/offshore
La double tempête réglementaire a provoqué une « bipolarisation » et une restructuration des flux sur le marché des stablecoins :
- Marché intérieur : l’USDT, qui représentait 90% des transactions de gré à gré sur les cryptomonnaies, a vu sa domination s’effondrer, le volume des transactions de stablecoins s’est fortement réduit. D’importants capitaux se sont retirés du marché gris des stablecoins pour se diriger vers le yuan numérique ou des outils financiers offshore conformes, tandis que les petites cryptos alternatives, dont la liquidité a chuté de moitié, subissent une vague de « déréférencement ». - Marché mondial : près de 6 milliards de dollars ont fui les zones à haut risque, avec plus de la moitié provenant de l’USDC, l’offre d’USDC sur Solana ayant chuté de 18,24%. À l’inverse, la capitalisation du PYUSD, stablecoin conforme, a progressé de 50% ; les stablecoins adossés à des actifs du monde réel (RWA) comme les bons du Trésor américain ont augmenté de 10%, passant de 33 à 36 milliards de dollars, illustrant le mouvement des capitaux « fuyant la spéculation à effet de levier pour se tourner vers le rendement conforme ». - Écosystème offshore : Hong Kong attire déjà des géants comme Ant Group, Ping An Technology, Standard Chartered, etc. pour demander une licence stablecoin. On estime que plus de 50 entreprises continentales émettront un stablecoin via Hong Kong dans les 3 prochaines années, faisant franchir au marché des paiements transfrontaliers la barre des mille milliards de dollars.
Essentiellement, cette tempête réglementaire vise à « séparer le vrai du faux » dans la finance numérique : le continent protège la sécurité financière par la criminalisation, tandis que Hong Kong stimule l’innovation grâce à un cadre conforme, dessinant un modèle de développement où « gestion des risques » et « innovation de l’écosystème » avancent de pair. Dans l’après-guerre des stablecoins, la compétition ne porte plus sur la « vitesse d’émission », mais sur « l’adaptation aux usages, la confiance et la qualité des actifs ». L’approche réglementaire différenciée de la Chine offre ainsi une nouvelle référence pour la gouvernance mondiale de la finance numérique.
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Double tempête réglementaire sur les cryptomonnaies : répression sur le continent et refonte à Hong Kong pour remodeler le paysage des stablecoins
L’ajustement de la régulation de l’USDT à Hong Kong et l’interdiction « tolérance zéro » des stablecoins en Chine continentale constituent la plus sévère double tempête réglementaire de l’histoire des cryptomonnaies. Cette combinaison différenciée de « surveillance stricte sur le continent + conformité offshore » recompose en profondeur l’écosystème des stablecoins en Chine et à l’international, tout en traçant plus clairement les lignes rouges de la régulation et les frontières de l’innovation dans la finance numérique chinoise. Les impacts profonds et la nouvelle logique de reconstruction du marché se manifestent désormais pleinement.
I. Continent : de la « restriction » à la « criminalisation », tolérance zéro renforcée
Le 28 novembre 2025, la Banque centrale, à la tête de 13 départements, a publié une directive conjointe qui, pour la première fois au niveau national, classe les stablecoins comme des monnaies virtuelles, intégrant pleinement ces activités dans le cadre de lutte contre la finance illégale, marquant ainsi le passage de la « restriction » à la « criminalisation » des stablecoins.
La régulation adopte une stratégie de « blocage sur toute la chaîne » : interdiction totale d’émission et de transaction de stablecoins sous toute forme sur le territoire, rupture forcée des canaux financiers entre banques, institutions de paiement et activités liées aux stablecoins, nettoyage complet des canaux d’acquisition d’utilisateurs sur les plateformes étrangères, et poursuite pénale directe des parties impliquées. De janvier à octobre 2025, 342 affaires criminelles liées aux stablecoins ont été élucidées, 12 000 transactions suspectes bloquées, pour un montant total de 4,6 milliards de yuans, fermant définitivement les canaux gris des stablecoins utilisés comme outils de blanchiment ou de transfert illégal de fonds transfrontaliers.
Ce renforcement réglementaire a également levé les obstacles à la promotion du yuan numérique. Fin 2025, les paiements transfrontaliers en yuan numérique ont dépassé 10 000 milliards de yuans, mettant en avant ses avantages de conformité en tant que monnaie numérique légale. La Russie, l’ASEAN et d’autres pays ont déjà intégré le système de paiement transfrontalier en yuan numérique, avec plus de 640 milliards de yuans de transactions annuelles, faisant du yuan numérique une alternative majeure au SWIFT pour les règlements transfrontaliers.
II. Hong Kong : « Remplacement » de l’USDT, reconstruction de l’écosystème sous un cadre de conformité
Avec l’entrée en vigueur de l’« Ordonnance sur les stablecoins » en août 2025, Hong Kong a lancé une opération de « remplacement » sur le marché des stablecoins : Tether, émetteur de l’USDT, n’ayant pas satisfait aux exigences de licence, toute transaction en USDT est restreinte pour les particuliers et n’est accessible qu’aux investisseurs professionnels.
L’Autorité monétaire de Hong Kong a instauré des critères d’entrée stricts pour sélectionner les institutions conformes : les entités non bancaires doivent disposer d’un capital versé de 25 millions HKD et garantir une réserve 100% en actifs hautement liquides (espèces, obligations d’État à court terme, etc.). Bien qu’aucune licence n’ait encore été officiellement accordée début décembre, le marché a connu des avancées majeures : la Chambre de commerce Giant, entreprise du continent, est devenue l’un des premiers opérateurs agréés, lançant le « Giant Coin » intégré à la plateforme HSL2.0 de la Hang Seng Bank, permettant des paiements transfrontaliers en temps réel entre Hong Kong, le continent et l’Asie du Sud-Est, avec des frais inférieurs de plus de 70% à ceux du système SWIFT ; Sequoia China, ZhongAn International et d’autres ont investi stratégiquement dans la société innovante Circle Tech, participante au « sandbox » des stablecoins à Hong Kong, l’aidant à mettre en place un mécanisme de réserve fiat 1:1 conforme et un cadre de lutte contre le blanchiment.
La régulation oriente clairement les stablecoins vers l’économie réelle : Caesar Travel a permis aux touristes étrangers de convertir en temps réel des stablecoins en RMB, augmentant l’efficacité des règlements de 90%. Dans la finance de la chaîne d’approvisionnement, la tokenisation des créances via les stablecoins a permis aux PME d’améliorer de 40% leur efficacité de financement et de réduire de 25% leur taux de défaut, créant un écosystème vertueux « licence conforme + application concrète ».
III. Paysage du marché : migration massive des capitaux sous la différenciation onshore/offshore
La double tempête réglementaire a provoqué une « bipolarisation » et une restructuration des flux sur le marché des stablecoins :
- Marché intérieur : l’USDT, qui représentait 90% des transactions de gré à gré sur les cryptomonnaies, a vu sa domination s’effondrer, le volume des transactions de stablecoins s’est fortement réduit. D’importants capitaux se sont retirés du marché gris des stablecoins pour se diriger vers le yuan numérique ou des outils financiers offshore conformes, tandis que les petites cryptos alternatives, dont la liquidité a chuté de moitié, subissent une vague de « déréférencement ».
- Marché mondial : près de 6 milliards de dollars ont fui les zones à haut risque, avec plus de la moitié provenant de l’USDC, l’offre d’USDC sur Solana ayant chuté de 18,24%. À l’inverse, la capitalisation du PYUSD, stablecoin conforme, a progressé de 50% ; les stablecoins adossés à des actifs du monde réel (RWA) comme les bons du Trésor américain ont augmenté de 10%, passant de 33 à 36 milliards de dollars, illustrant le mouvement des capitaux « fuyant la spéculation à effet de levier pour se tourner vers le rendement conforme ».
- Écosystème offshore : Hong Kong attire déjà des géants comme Ant Group, Ping An Technology, Standard Chartered, etc. pour demander une licence stablecoin. On estime que plus de 50 entreprises continentales émettront un stablecoin via Hong Kong dans les 3 prochaines années, faisant franchir au marché des paiements transfrontaliers la barre des mille milliards de dollars.
Essentiellement, cette tempête réglementaire vise à « séparer le vrai du faux » dans la finance numérique : le continent protège la sécurité financière par la criminalisation, tandis que Hong Kong stimule l’innovation grâce à un cadre conforme, dessinant un modèle de développement où « gestion des risques » et « innovation de l’écosystème » avancent de pair. Dans l’après-guerre des stablecoins, la compétition ne porte plus sur la « vitesse d’émission », mais sur « l’adaptation aux usages, la confiance et la qualité des actifs ». L’approche réglementaire différenciée de la Chine offre ainsi une nouvelle référence pour la gouvernance mondiale de la finance numérique.