Le mythe de l’enrichissement rapide grâce aux shitcoins sur BSC : qui gagne de l’argent, qui se retrouve à porter le sac ?

Quand tout le monde rêve de s’enrichir rapidement

Récemment, la chaîne BSC est devenue complètement folle. Les shitcoins poussent comme des champignons après la pluie : aujourd’hui celui-ci fait x100, demain un autre fait x1000, et partout sur les groupes et les réseaux circulent des histoires mythiques de « all-in avant de dormir, réveil en liberté financière ».

Tu as sûrement déjà vu ces captures d’écran : quelqu’un transforme quelques milliers en millions, un projet prend 500 fois sa valeur en trois jours. Ces récits deviennent viraux sur les réseaux sociaux, chaque jour voit naître un nouveau « miracle de création de richesse ». À force d’en voir passer, la tentation grandit : et pourquoi pas moi ?

De plus en plus de gens arrêtent alors d’étudier les fondamentaux des projets, ne s’intéressent plus au marché secondaire, ils veulent juste dénicher le prochain token x100. Mais rares sont ceux qui s’arrêtent pour se poser la vraie question d’où vient réellement l’argent de ce marché ?

S’il y a des gagnants, il y a des perdants : c’est une loi d’airain

Le marché crypto n’a jamais été une planche à billets. Chaque euro que tu gagnes est une perte pour quelqu’un d’autre.

Derrière ces hausses délirantes, c’est toujours la loi du 80/20 : 20% des gens empochent 80% des gains, les 80% restants servent de marchepied aux premiers. Les captures d’écran de fortunes éclairs ? Soit du préminage du projet, soit de l’exhibition sélective où l’on ne montre que les gains, jamais les pertes.

Pourquoi entretenir une telle ambiance ? Parce qu’il faut sans cesse de nouveaux pigeons qui arrivent.

L’argent vraiment intelligent ne joue plus à ce jeu depuis longtemps. Alors que les particuliers s’excitent sur les shitcoins, les fonds institutionnels se sont déjà repliés discrètement sur le BTC, l’ETH et autres actifs liquides et solides. Ils laissent peut-être un petit pourboire pour s’amuser, mais leur portefeuille principal est déjà sécurisé.

Quand l’investisseur lambda réalise que son « golden dog » s’est transformé en « dead dog » et veut revenir sur les coins majeurs, c’est souvent déjà la fin du mouvement. Ceux qui ont gagné sur les shitcoins ? Ils ont déjà transformé leurs jetons en bitcoin et ethereum.

Qui sont les vrais gagnants ?

Institutions, KOL, développeurs aguerris.

C’est une chaîne d’intérêts parfaitement huilée :

1. Les institutions lancent la pièce et créent le buzz – Une grande plateforme joue le rôle de market maker, détient la majorité du token, fait monter le prix pour attirer l’attention sur tout l’écosystème.
2. Les KOL font la promo – Plusieurs centaines de nouveaux tokens par jour, souvent manipulés par les mêmes personnes. Dès qu’un projet décolle, tous les influenceurs affluent.
3. Les « scientifiques » anticipent – Grâce à des outils, ils prennent position avant tout le monde ; quand le grand public reçoit l’info, le prix a déjà été multiplié par 100.
4. Les particuliers achètent au sommet – Les derniers entrants servent de contrepartie aux insiders.

Ne crois pas au « fair launch ». Si un particulier lance son token, même s’il surfe sur la tendance, sans le soutien des KOL, personne n’y prêtera attention.

Oui, quelques chanceux arrivent à prendre leur part, mais les projets ne craignent pas que tu gagnes une fois : ce qu’ils redoutent, c’est que tu partes après avoir gagné. La plupart vont réinvestir leurs gains dans le prochain shitcoin, jusqu’à tout reperdre sur un token qui ira à zéro.

Au final, tu découvriras que tes shitcoins accumulés ne valent plus rien, et que ton argent s’est transformé en bitcoin et ethereum… dans le portefeuille des autres.

La vraie nature de ce jeu

Au fond, tout cela n’est qu’un jeu de transfert de richesse savamment orchestré.

Imagine : si la crypto continue ainsi, quel avenir ? Quand les institutions de Wall Street arrivent et voient ce cirque, ils doivent en être fous de rage.

Tout le processus est d’une précision chirurgicale :

• Pump pour attirer la lumière → L’écosystème devient le centre de toutes les attentions
• Création de mythes de richesse → Les histoires de quelques milliers transformés en millions inondent le web
• KOL à l’unisson → On donne l’illusion que tout le monde peut devenir riche
• Vente au sommet → Le relais est passé aux derniers arrivés

En tant que particulier, tu n’as ni l’avance technologique, ni l’info privilégiée. Pourquoi crois-tu pouvoir gagner ?

La vérité sur la richesse

La vraie richesse ne se construit jamais sur un coup de chance.

Ceux qui atteignent la liberté financière ont traversé plusieurs cycles haussiers et baissiers — ils ont bâti leur compréhension dans la volatilité, ont su tenir bon dans les creux. Bitcoin, Ethereum et les valeurs majeures sont les seuls à pouvoir porter la richesse sur le long terme.

Plutôt que de jouer ta vie sur les shitcoins, mieux vaut investir avec sérieux sur des actifs à valeur réelle.

Les meme coins peuvent te rapporter de l’argent de poche, mais les histoires de multiplicateurs x10 ou x100 ne concernent qu’une infime minorité. La majorité finit ruinée dans ce jeu. Même si tu gagnes un coup, si tu n’es pas à la hauteur de cette fortune, tu finiras par tout rendre au marché.

En conclusion

Les mythes d’enrichissement sur BSC sont à leur apogée, les prochains pigeons sont déjà dans la file d’attente.

Quand cette vague de shitcoins sera passée, le marché reviendra probablement aux actifs majeurs. Le prochain cycle haussier ne sera peut-être pas sur les shitcoins, mais sur le bitcoin et l’ethereum.

Je ne peux pas convaincre tout le monde d’arrêter — après tout, couper la route de l’argent de quelqu’un, c’est pire qu’une offense grave. Mais j’espère que chacun saura garder la tête froide et rester lucide.

Retiens une chose : il y aura toujours des opportunités sur le marché, mais ton capital de départ est unique.