La semaine dernière, en faisant mes comptes, j’étais sous le choc : pour rendre ma vie « intelligente », je me suis retrouvé à payer sept abonnements différents en même temps : un pour la gestion des finances, un pour comparer les prix, un pour le paiement automatique des factures, un pour les alertes d’investissement… Chacun fait son boulot dans son coin, et résultat, mon appli de fitness m’a acheté un abonnement annuel, alors que mon outil de gestion financière n’en avait aucune idée et m’a mis mon budget dans le rouge.

Ça m’a permis de comprendre une chose : pourquoi tous ces géants de la finance traditionnels misent soudain sur le projet Kite ?

# Nous payons tous la « taxe des îlots numériques »

Pour faire simple, ces outils automatisés, c’est comme si j’avais engagé sept nounous, mais qu’aucune ne se parle. Ton assistant IA te réserve un billet d’avion, mais ton appli de gestion des dépenses ne s’en rend compte que deux jours plus tard. Les données circulent, l’argent aussi, mais personne ne sait ce que fait l’autre.

Les géants du paiement voient encore plus loin : si, à l’avenir, des milliards d’agents IA fonctionnent chacun de leur côté, le réseau de paiement finira forcément par s’effondrer. Transactions non réconciliées, gestion des droits chaotique, et le service client croulerait sous les litiges.

# Que fait Kite ? Il pose les règles du monde numérique

Si les institutions financières investissent dans Kite, c’est en fait pour parier sur un « langage universel de l’ère IA ». Leur approche est simple et directe :

**D’abord, résoudre la question de l’identité.** Ils ont créé quelque chose appelé KitePass, qui revient à donner une carte d’identité à chaque IA. Ton assistant shopping, ton conseiller financier, ton gestionnaire d’abonnements : tous peuvent authentifier leur identité dans le même système. Qui a dépensé, pour qui, et pour quoi — tout devient clair.

**Puis, définir les règles du jeu.** La gouvernance programmable, ça paraît compliqué, mais en clair, tu fixes toi-même les règles à l’avance. Par exemple : « toute dépense supérieure à 500 € doit être validée par moi », ou « le total des abonnements ne doit pas dépasser 2 000 € par mois ». Toutes les IA doivent respecter ces limites, sinon la transaction est bloquée.

Si ce système se met réellement en place, mes sept abonnements pourraient enfin être regroupés en un seul « majordome numérique » centralisé. Au moins, je n’aurais plus à voir mon abonnement fitness et mon budget investissement se marcher sur les pieds.