Les contrats à terme sur le sucre ont obtenu un léger coup de pouce aujourd'hui—NY #11 up 0.34%, London #5 en hausse de 0,47 %—s'appuyant sur un dollar plus faible et le plan de l'Inde de rediriger plus de canne à sucre vers la production d'éthanol. Mais voici le hic : les gains sucrés masquent un cauchemar d'approvisionnement.
L'inondation baissière
L'Organisation internationale du sucre vient de lâcher une bombe : elle prévoit un excédent de 1,625 million de MT en 2025/26, un retournement complet par rapport à sa projection d'août d'un déficit de 231,000 MT. Encore plus fou, le trader de sucre Czarnikow estime que l'excédent pourrait atteindre 8,7 MMT—en hausse de 1,2 MMT par rapport à il y a seulement deux mois.
Pourquoi ? Trois mots : Brésil, Inde, Thaïlande.
Le Brésil cartonne (littéralement). Conab a relevé les estimations de production 2025/26 à 45 MMT, avec une production dans le Centre-Sud en octobre augmentant de +16,4 % par rapport à l'année précédente, atteignant 2,068 MT. Les sucreries allouent 46,02 % de la canne broyée au sucre, contre 45,91 % — des signes d'une avalanche de sucre à venir.
L'Inde rebondit fortement. Après un effondrement brutal de -17,5 % d'une année sur l'autre en 2024/25 ( à 26,1 MMT), l'Association des Sucreries Indiennes prévoit maintenant 31 MMT pour 2025/26—une augmentation de +18,8 % d'une année sur l'autre. Des pluies de mousson abondantes ( de 1937,2 mm, 8 % au-dessus de la normale) alimentent une récolte record. Certaines estimations l'évaluent à 34,9-35,3 MMT. Le détail ? L'ISMA a réduit ses estimations de diversion d'éthanol de 5 MMT à 3,4 MMT, libérant ainsi plus de sucre pour l'exportation.
La Thaïlande reste stable. La Thai Sugar Millers Corp prévoit une production de 10,5 MMT pour 2025/26 (+5% en glissement annuel), renforçant ainsi sa position de deuxième plus grand exportateur mondial.
Les chiffres qui comptent
Production mondiale (2025/26) : L'ISO prévoit 181,8 MMT (+3,2 % en glissement annuel) ; le USDA annonce 189,3 MMT (+4,7 % en glissement annuel)—potentiellement un record.
Consommation mondiale : Le USDA prévoit 177,9 MMT (+1,4 % en glissement annuel)—ne peut pas suivre l'offre.
Stocks de fin : Le USDA prévoit 41,188 MMT (+7,5 % en glissement annuel )—le stock n'augmente que.
Quota d'exportation de l'Inde : Limitée à 1,5 MMT pour 2025/26, en baisse par rapport aux attentes de 2 MMT. Pas assez pour absorber l'augmentation de la production.
Les vents contraires
Les prix du sucre ont déjà chuté. Le 13 novembre, le sucre de Londres a atteint un plus bas de 4,75 ans ; le sucre de NY a plongé à un plus bas de 5 ans le 6 novembre. Les modestes gains d'aujourd'hui ne sont qu'un bruit de consolidation—la tendance structurelle reste baissière jusqu'à ce que la production se normalise enfin.
La vraie histoire ? Le marché mondial du sucre est saturé d'approvisionnement, et la situation ne fait que s'aggraver. Même un dollar plus faible et le stratagème de l'éthanol indien ne peuvent masquer le fait que le marché est submergé par la production.
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La montée des prix du sucre fait face à une réalité : un surplus mondial attendu de 8,7 MMT en 2025/26
Les contrats à terme sur le sucre ont obtenu un léger coup de pouce aujourd'hui—NY #11 up 0.34%, London #5 en hausse de 0,47 %—s'appuyant sur un dollar plus faible et le plan de l'Inde de rediriger plus de canne à sucre vers la production d'éthanol. Mais voici le hic : les gains sucrés masquent un cauchemar d'approvisionnement.
L'inondation baissière
L'Organisation internationale du sucre vient de lâcher une bombe : elle prévoit un excédent de 1,625 million de MT en 2025/26, un retournement complet par rapport à sa projection d'août d'un déficit de 231,000 MT. Encore plus fou, le trader de sucre Czarnikow estime que l'excédent pourrait atteindre 8,7 MMT—en hausse de 1,2 MMT par rapport à il y a seulement deux mois.
Pourquoi ? Trois mots : Brésil, Inde, Thaïlande.
Le Brésil cartonne (littéralement). Conab a relevé les estimations de production 2025/26 à 45 MMT, avec une production dans le Centre-Sud en octobre augmentant de +16,4 % par rapport à l'année précédente, atteignant 2,068 MT. Les sucreries allouent 46,02 % de la canne broyée au sucre, contre 45,91 % — des signes d'une avalanche de sucre à venir.
L'Inde rebondit fortement. Après un effondrement brutal de -17,5 % d'une année sur l'autre en 2024/25 ( à 26,1 MMT), l'Association des Sucreries Indiennes prévoit maintenant 31 MMT pour 2025/26—une augmentation de +18,8 % d'une année sur l'autre. Des pluies de mousson abondantes ( de 1937,2 mm, 8 % au-dessus de la normale) alimentent une récolte record. Certaines estimations l'évaluent à 34,9-35,3 MMT. Le détail ? L'ISMA a réduit ses estimations de diversion d'éthanol de 5 MMT à 3,4 MMT, libérant ainsi plus de sucre pour l'exportation.
La Thaïlande reste stable. La Thai Sugar Millers Corp prévoit une production de 10,5 MMT pour 2025/26 (+5% en glissement annuel), renforçant ainsi sa position de deuxième plus grand exportateur mondial.
Les chiffres qui comptent
Les vents contraires
Les prix du sucre ont déjà chuté. Le 13 novembre, le sucre de Londres a atteint un plus bas de 4,75 ans ; le sucre de NY a plongé à un plus bas de 5 ans le 6 novembre. Les modestes gains d'aujourd'hui ne sont qu'un bruit de consolidation—la tendance structurelle reste baissière jusqu'à ce que la production se normalise enfin.
La vraie histoire ? Le marché mondial du sucre est saturé d'approvisionnement, et la situation ne fait que s'aggraver. Même un dollar plus faible et le stratagème de l'éthanol indien ne peuvent masquer le fait que le marché est submergé par la production.